Septembre 2024 distingue deux vitesses au pays de la voiture

Accélération des occasions, décélération des voitures neuves

Contrairement aux 31.676 voitures neuves immatriculées (-18,6%), 60.485 voitures d'occasion (+9,4%) ont été immatriculées en septembre 2024. Cette tendance positive du marché des voitures d'occasion s'explique par la bonne disponibilité des voitures d'occasion et par la baisse continue des prix. Ainsi, le prix moyen est déjà inférieur de 7,6% à celui de l'année dernière.

Le marché des voitures neuves reste faible

Bien que la première moitié du mois de septembre soit restée très calme dans les salles d'exposition, le mois s'est redressé au cours de la seconde moitié grâce aux journées portes ouvertes et au lancement de nouveaux modèles. Néanmoins, les ventes aux particuliers et aux entreprises/leasing affichent de faibles performances. Cela se traduit par une baisse mensuelle de -18,6%. Les chiffres cumulés pour les neuf premiers mois de l'année montrent également une légère tendance à la baisse, passant de 374.848 en 2023 à 356.568 en 2024 (-4,9%).

Toutefois, il est important de replacer cette baisse dans son contexte. Si l'on compare les chiffres avec ceux de 2022, par exemple, on constate une croissance remarquable de quelque 75.000 unités (+29,8%) en 2024. En conséquence, un nombre élevé d'immatriculations a été enregistré en 2023 en raison de la livraison d'un grand nombre de voitures déjà commandées. Cette année, il y a proportionnellement plus de ventes privées, mais la part des entreprises/leasing diminue après le scénario d'extinction du PHEV de l'année dernière.

"Il ne semble plus y avoir de limite au marché de l’occasion"

"Contrairement au marché du neuf, nous observons une croissance quasi continue du marché des voitures d'occasion au cours des neuf premiers mois de 2024", déclare Filip Rylant, porte-parole de la fédération de la mobilité Traxio. "En août, la barre des 500.000 immatriculations a été dépassée, avant d'augmenter encore ce mois-ci pour atteindre plus de 550.000 immatriculations. C'est 6,1% de plus que l'année dernière, mais surtout 13,7% de plus qu'en 2022. Il ne semble donc plus y avoir de limite au marché de l’occasion."

La part des VE(H) d'occasion augmente légèrement

Les moteurs à essence dominent toujours le marché de l'occasion avec une part de 55,2%. Le diesel continue de perdre du terrain pour atteindre 31,3%. Cette tendance à la baisse est encore plus prononcée pour les nouveaux véhicules diesel, dont la part de marché est pratiquement divisée par deux. La part des véhicules hybrides et électriques continue d'augmenter modestement pour atteindre 12,7%, dont 10,1% de véhicules hybrides et 2,9% de véhicules entièrement électriques.

Ces proportions sont nettement différentes pour les nouvelles immatriculations de voitures particulières. Là, les véhicules hybrides et électriques représentent la majorité des ventes, avec un pourcentage atteignant 63,1%.

Les particuliers continuent de dominer le marché des voitures d'occasion

Le marché des voitures d'occasion reste essentiellement une activité privée. Pas moins de 90% des immatriculations ont été effectuées par des particuliers. La part des voitures de société d'occasion s'élève à 10%, les entreprises en phase de démarrage étant les plus nombreuses à opter pour une voiture d'occasion. Dans ce cas, les entreprises préfèrent plus souvent les modèles hybrides ou même entièrement électriques.

La voie vers une flotte rajeunie

Depuis les derniers mois de 2023, le nombre de voitures neuves livrées a de nouveau augmenté de manière significative, ce qui a eu pour effet de mettre sur le marché de plus en plus de voitures d'occasion récentes. En septembre 2024, l'âge médian d'un véhicule d'occasion était de 7 ans et 10 mois. 34% des voitures d'occasion immatriculées avaient moins de 5 ans.

Marques établies de véhicules d'occasion

Volkswagen et BMW ont dominé les ventes de voitures d'occasion au cours des neuf premiers mois de 2024. Mercedes, Opel et Peugeot complètent le top 5. En ce qui concerne les modèles les plus populaires, la VW Golf (22.196) reste en tête, suivie de la VW Polo (15.755), de l'Opel Corsa (14.196) et de la BMW Série 3 (12.309). La BMW Série 1 conserve également sa cinquième position avec 11.202 entrées.

Points de vue des principaux concessionnaires et vendeurs de voitures d'occasion

Gianni Nobile, CAR Avenue: "La fréquentation des salles d'exposition pour les voitures neuves est restée stable, même si elle varie d'une marque à l'autre. Par exemple, Toyota et Nissan attirent de nombreux consommateurs qui optent principalement pour des voitures hybrides. Toutefois, les voitures à essence "normales" continuent d'occuper une place importante, avec près d'un quart des ventes, et même le diesel gagne à nouveau un peu de terrain. Il existe donc une incertitude, tant chez les consommateurs que chez les clients professionnels, quant au choix de la technologie de propulsion."

"D'autre part, nous constatons également que les consommateurs ne sont pas encore très réceptifs aux formes d'achat alternatives telles que le leasing privé. Alors que Nissan, Toyota et Lexus ont une gamme de VE plus limitée, BYD obtient de très bons résultats auprès des clients professionnels. En termes de forme de carrosserie, le SUV du segment B, qui est légèrement plus petit, est en particulier très bien placé sur le marché. Enfin, les ateliers sont beaucoup plus occupés que l'année dernière, en partie grâce à l'extension de la garantie de 10 ans chez Toyota et Lexus".

Marc Van den Kerkhof, Van Mossel: "Les ventes privées ont démarré lentement en septembre, mais se sont améliorées vers la fin du mois. En effet, la plupart des importateurs ont profité de la fin de la période des vacances pour organiser des journées portes ouvertes et/ou lancer de nouveaux modèles sur le marché. Bien que cela se soit traduit par un trafic acceptable dans les salles d'exposition, nous continuons à parler d'un marché privé difficile à l'heure actuelle."

"Dans l'ensemble, on peut dire que l'offre de voitures neuves est de nouveau sur la bonne voie, même si certains constructeurs continuent de lutter pour lancer de nouveaux modèles en raison de problèmes techniques."

"Le marché des flottes a également affiché de meilleurs résultats à la fin du mois, mais là aussi, le marché reste faible. L'électrification se poursuit et de plus en plus de clients envisagent une formule de location simple lorsqu'ils optent pour des voitures électriques. La demande de voitures d'occasion, en revanche, reste un point positif. Le budget disponible joue ici un rôle important, car la demande porte principalement sur des voitures à essence plus petites et moins chères."

Ivo Willems, Cardoen: "Bien que septembre soit généralement un mois plus faible, nous avons remarqué chez Cardoen que les clients continuent à rechercher des voitures livrables rapidement et à bas prix. La baisse des prix sur le marché de l'occasion a donc certainement contribué à l'amélioration des ventes. Nos ateliers ont également connu une bonne activité. C'est pourquoi nous conseillons d'ores et déjà à nos clients de prévoir un changement de pneus avant les premiers signes de l'hiver."

"Les consommateurs achètent principalement des voitures à essence, hybrides ou non. Alors que les ventes de diesels d'occasion ne sont que sporadiques, les VE d'occasion s'arrachent rapidement. Cela nous rend donc positifs pour les mois à venir, car des VE abordables seront toujours proposés, même sans prime flamande en 2025. Nous nous préparons donc déjà à pouvoir proposer ces voitures avec un certificat SoH (State of Health), qui reflète l'état actuel de la batterie de la voiture."