87% des cours d'eau flamands ne sont pas de bonne qualité
Les nouvelles administrations locales doivent placer les égouts à l'ordre du jour

Selon la directive-cadre européenne sur l'eau, nos cours d'eau et rivières doivent être propres ou 'en bon état écologique' au plus tard en 2027. Aujourd'hui, pas une seule rivière flamande n'atteint ce niveau. De plus, 87 % de nos cours d'eau sont jugés tout simplement mauvais ou insuffisants. L'une des raisons en est la pollution continue par les ménages. En effet, les eaux usées d'un Flamand sur huit ne sont toujours pas traitées.
La Vlaamse Milieumaatschappij (Agence flamande de l'environnement) a calculé que les eaux usées d'un demi-million de Flamands devront être traitées de manière complémentaire d'ici 2027. De cette manière, les ménages contribuent à la réalisation des objectifs européens en matière d'eau propre. En outre, l'industrie et l'agriculture doivent également apporter une contribution significative.
La durée moyenne d'un projet d'égout (de la conception initiale à la réalisation des travaux) est supérieure à six ans. C'est beaucoup trop long et, par conséquent, le niveau de traitement flamand augmente trop lentement. Au cours des six dernières années, à peine 5% de progrès ont été réalisés, contre 16% entre 2006 et 2012.
Le raccordement d'un demi-million de Flamands supplémentaires à l'infrastructure de traitement des eaux usées coûtera environ 4 milliards d'euros. 1,3 milliard d'euros ont déjà été réservés à des projets définis. Cela signifie que 2,7 milliards d'euros doivent encore être investis dans de nouveaux projets.
La balle est maintenant dans le camp des autorités locales car ce sont les communes, les intercommunales et les gestionnaires d'infrastructures qui doivent investir dans de nouvelles infrastructures. Il est de la plus haute importance que l'effort restant à accomplir se traduise par une planification pluriannuelle et que les recettes de la facture d'eau soient effectivement et exclusivement investies dans ce domaine.
Mais pour le gouvernement flamand aussi, il reste du pain sur la planche: des décisions politiques sont nécessaires en matière de solidarisation, de lien entre les subventions flamandes et les objectifs et de régulation des prix.