L'entreprise de menuiserie DWK investit en pleine crise

"un temps de production optimisé grâce à l'acquisition d'une nouvelle ponceuse"

Investir en temps de crise (financière), ce n'est pas donné à toutes les entreprises. Malgré le contexte économique, la menuiserie d'intérieur DWK d'Arendonk a décidé de maintenir son investissement prévu dans une nouvelle ponceuse. Un choix qu'elle ne regrette pas du tout. Comme de nombreux Belges sont contraints de travailler à domicile, un tiers de la population a également trouvé le temps de rafraîchir son intérieur. Avec pour conséquence un carnet de commandes presque trop rempli pour DWK. Son directeur général, Sam Maeriën, est revenu sur cet investissement stratégique lors d'une interview avec votre magazine Menuiserie.

 

DWK fournit l'industrie de la construction intérieure. "Cela implique que nous pouvons proposer tous les éléments pour les cuisines et l'aménagement intérieur", explique le directeur Sam Mariën. "Nous travaillons toutes sortes de bois, du bois massif au contreplaqué, en passant par le MDF. Nos clients sont principalement des cuisinistes et des constructeurs d'intérieur, des entreprises individuelles aux plus gros acteurs du marché. La plupart des menuisiers disposent de leur propre matériel pour fabriquer des armoires, mais les portes ou les panneaux frontaux nécessitent des machines complètement différentes. Nous avons tout ce qu'il faut chez DWK et c'est pour cela que les clients viennent ici."

Forte de 50 ans d'expérience, DWK a fait ses débuts comme entreprise sécialisée dans la fabrication de tables, sièges et salles à manger en bois massif. "A un moment donné, le marché s'est effondré et nous avons commencé à produire des portes également", explique Sam Maeriën.

"C'est ainsi que les choses ont évolué pour devenir ce qu'elles sont aujourd'hui : une PME qui a bien grandi et qui compte 20 travailleurs. L'entreprise dispose d'un vaste parc de machines : machines CNC, raboteuses, décapeurs, fraiseuses... on ne manque de rien.

Homag Sandteq ProfiLine

Récemment, DWK a donc investi dans une toute nouvelle ponceuse, une Homag SANDTEQ ProfiLine SWT 345 RQUX, achetée via le groupe Optimat (Vens & Thiers). Sam Mariën : "Le ponçage du bois et de la peinture demandait trop de travail manuel. Nous avons donc cherché une machine qui puisse effectuer tous nos travaux de ponçage, des portes pleines au placage en passant par le bois peint. Et nous avons trouvé plus que ce que nous cherchions, car cette machine peut également poncer des motifs et des surfaces irrégulières. Les effets d'ondes et les motifs de scie à ruban peuvent également être reproduits. Nous avons délibérément choisi un modèle 'full option'". En fait, il y a tellement d'options qu'on ne les a même pas encore toutes utilisées, parce que nous n'avons tout simplement pas trouvé le temps de tout étudier en détail."

full Option

Les options disponibles avec le Homag SANDTEQ ProfiLine sont étendues. Par exemple, la machine est équipée d'un arbre avec des couteaux profilés. Le mouvement ondulatoire contrôlé de l'arbre résulte en une conception unique. Les bandes abrasives transversales sont constituées de bandes abrasives de différentes résistances. Elles exercent une pression adaptée sur le panneau de bois grâce aux sabots de pression. Différents motifs peuvent être réalisés selon le modèle de sabot. On peut ainsi imiter l'effet d'une coupe à la scie. La Homag SANDTEQ ProfiLine permet même d'imiter à la perfection l'effet d'un ponçage manuel. Si vous souhaitez donner à votre panneau un aspect plus rustique, vous pouvez utiliser les brosses en laiton ou en acier inoxydable. Celles-ci permettent d'éliminer les matériaux les plus mous. Et comme il ne reste que la structure la plus dure, on obtient un résultat plus rustique.

une production nettement plus rapide

Le principal bénéfice que DWK tire de cet investissement, c'est une réduction sensible du temps de production. "Certaines opérations devaient auparavant être effectuées manuellement, alors qu'elles le sont maintenant à la machine. Inutile de vous dire que cela a un impact sérieux sur le temps de production. Un exemple : nous avions une machine de structuration à part pour le brossage. Cette option est désormais incluse dans la nouvelle ponceuse, ce qui permet d'économiser une opération manuelle supplémentaire. Le ponçage et le brossage peuvent désormais être effectués immédiatement l'un à la suite de l'autre. Autrefois, le ponçage de la peinture se faisait manuellement. Plus maintenant. L'achat de la nouvelle machine n'a pas de conséquences immédiates sur notre stratégie de marketing. Ce n'est donc pas comme si nous allions soudainement commencer à prospecter le marché en offrant de nouvelles possibilités. L'objectif principal de l'investissement était d'accroître notre efficacité, ce qui est clairement le cas."

Sam Maeriën : "L'objectif principal de l'investissement était d'accroître notre efficacité, ce qui est clairement le cas"

CARACTÉRISTIQUES TECHNIQUES
- Longueur : 4215 mm ;
- Largeur : 2100 mm ;
- Hauteur : 2255 - 2415 mm ;
- Poids : 6500 kg ;
- Consommation d'air comprimé : 2470 Nl/min (lorsque tous les systèmes de nettoyage sont en marche et à un cycle de fonctionnement de 100 %) ;
- Hauteur de travail : 900 mm ;
- Largeur de travail : 1350 mm ;
- Épaisseur de la pièce : 3 - 160 mm

Un choix réfléchi

Sam Mariën n'a évidemment pas pris sa décision sur un coup de tête. "Je crois qu'il m'a fallu environ un an entre le fait de cibler le besoin d'une nouvelle machine et l'achat effectif. Je n'achète jamais un chat dans un sac, et je suis donc allé à l'usine de production pour faire des essais de ponçage. Au moment de prendre la décision finale, j'avais une vue très claire des capacités de la machine. Le choix du groupe Optimat était assez évident car nous avions déjà acheté une machine par leur biais. De plus, nous sommes toujours en train de négocier de nouveaux investissements car nous avons besoin de renouveler notre parc de machines. Le choix d'une machine Homag était également parfaitement logique, car nous ne travaillions qu'avec du matériel de haute qualité. C'est la seule façon pour une entreprise de réussir à fournir un service impeccable et un produit parfait. Homag est vraiment une référence. Et ce qui a également joué en leur faveur, c'est la méthode de travail. Le contrôle des machines Homag est toujours structuré de manière similaire. Comme nous avions déjà une encolleuse Homag, le rodage a été très rapide. Nous n'avons pas calculé le temps de retour sur investissement. Nous sommes partis du principe qu'il y aurait de toute façon un gain d'efficacité. Et c'est le cas, car nous n'avons même pas le temps de faire ce calcul. Si cette nouvelle ponceuse tourne en continu, comme c'est le cas actuellement, le retour sur investissement ne se fera pas attendre."

un pic sans précédent

Investir en temps de crise (du coronavirus) n'est pas forcément simple. "Pour nous aussi, c'est important d'investir de manière prudente. L'avenir est encore trop incertain pour que nous puissions aller franchement de l'avant. La décision de faire cet investissement a été prise avant que le virus ne s'invite. Mais finalement, c'est tombé à pic. Beaucoup de Belges ont été confinés chez eux ces derniers mois et ont ainsi eu le temps de réfléchir à refaire leur intérieur. Et c'est exactement sur cela que reposent nos activités", rit Sam Maeriën. "Le résultat est évident : des délais de livraison plus longs. Alors qu'en temps normal nous pouvons garantir un délai de livraison de quatre à cinq semaines, nous sommes rapidement passés à huit ou neuf semaines. J'ai lu dans le journal qu'un tiers des Belges ont refait leur intérieur au cours de l'année dernière. Compte tenu de notre charge de travail, nous ne pouvons que confirmer cette tendance. Nous avons même dû engager des transporteurs supplémentaires pour que nos produits arrivent à temps. C'est du jamais vu."