L'incitation à l'achat de voitures électriques a un effet négatif sur l'emploi

La Commission sous-estime les conséquences négatives des objectifs de CO2 postulés

Il ressort d’un récent rapport de FTI Consulting que la Commission européenne sous-estime l’effet d’une incitation à l’achat de voitures électriques sur l’emploi dans l’UE. Le rapport n’ a été publié qu’une semaine avant un vote important au Parlement européen sur les futurs objectifs de CO2 pour les voitures particulières et les camionnettes. En tant qu’élément de sa proposition relative aux objectifs de CO2 pour la période après 2020 , la Commission européenne a publié une ‘évaluation de l’effet’ pour identifier le conséquences possibles des objectifs de réduction postulés pour l’industrie automobile dans l’UE. Bien que la Commission reconnaisse que les véhicules électriques induisent un moindre coefficient de travail que les véhicules à moteur à combustion, le rapport FTI montre maintenant que la Commission a sous-estimé les conséquences négatives des objectifs de CO2 postulés. D’après le rapport, une transition précipitée vers les véhicules entièrement électriques aura une grande influence sur l’emploi. Ceci provient du fait que la production et l’entretien de véhicules électriques munis de batteries engendre un coefficient de travail moins élevé que les véhicules conventionnels, étant donné leur complexité mécanique plus faible et les pièces moins nombreuses. 35-50% des coûts d’une voiture électrique proviendront à l’avenir des batteries. Des études indiquent toutefois que l’incertitude subsiste quant à savoir si ces batteries seront produites dans l’union européenne ou seront importées à la place. De plus, ces constatations montrent que même si les batteries seront produites à grande échelle dans l’UE, l’effet positif sur l’emploi sera minime et que cela exige des aptitudes dont les salariés actuels du secteur de la production ne disposeront probablement pas.