Pose officielle de la première pierre de la nouvelle prison d'Anvers
Le projet met l'accent sur l'humain et la durabilité
Le mardi 20 février 2024, la pose officielle de la première pierre de la nouvelle prison d'Anvers a eu lieu sur le site de la Porte Bleue. En présence, entre autres, du Secrétaire d'Etat à la Régie des Bâtiments et du Ministre de la Justice. La construction de la prison d'Anvers est une nouvelle étape dans la mise en œuvre du plan directeur pour la détention et l'internement dans des conditions humaines et remplacera la prison obsolète de Begijnenstraat.
Un concept moderne et axé sur les personnes
La nouvelle prison d'Anvers est adaptée aux politiques de détention contemporaines qui tentent de maintenir la vie carcérale aussi proche que possible de la "normalité" du monde extérieur. Le projet reprend la forme et l'échelle d'une ville remplie de bâtiments, de places et de rues, sans perdre de vue l'échelle humaine. Les bâtiments cellulaires sont situés sur un terrain surélevé et entourés de peupliers qui masquent la présence du mur de la prison.
Cette forme de détention humaine met l'accent sur la réinsertion réussie des détenus d'une part et sur un environnement de travail moderne pour le personnel d'autre part. La prison sera divisée en trois entités pouvant accueillir 440 détenus au total: 330 hommes, 66 femmes et 44 personnes à charge. Chaque entité est composée d'unités de vie de 22 détenus, ce qui permet une diversification en fonction du groupe cible afin d'offrir une détention adaptée.
Accord public-privé DBFM
Le constructeur du complexe pénitentiaire est la Buildings Authority. Le consortium Hortus Conclusus réalise ce projet sur la base d'un accord public-privé DBFM (DBFM signifiant Design, Build, Finance & Maintain). Cela signifie que le consortium est responsable de la conception, de la construction, du financement et de l'entretien de la prison pendant 25 ans. Cette forme de contrat a déjà été utilisée pour la réalisation d'autres prisons telles que celles de Termonde, Beveren et Leuze-en-Hainaut.
Pour ce faire, l'État fédéral verse au consortium une redevance annuelle de mise à disposition. Au bout de 25 ans, à la fin du contrat, la prison le reprend. Outre l'entretien, le partenaire privé fournit également certains services au SPF Justice.
Initiatives écologiques
La construction de la prison mise fortement sur la préfabrication de toutes sortes d'éléments et de techniques de construction. Cela permet d'améliorer l'efficacité du processus et d'accélérer les livraisons. L'innovation et la durabilité sont donc au cœur de la réalisation du projet. Outre la construction fonctionnelle et compacte, la consommation sera également limitée par le choix judicieux des appareils et la gestion intensive de l'énergie pendant le fonctionnement.
Les eaux de pluie et les eaux grises seront réutilisées, et l'infiltration paysagère ainsi que les zones tampons seront rendues possibles par la mise en place d'un canal périphérique et d'oueds. La lumière naturelle sera maximisée et des zones vertes extérieures et des toits seront construits. Là où aucun toiture végétale ne peut être aménagée, des panneaux solaires seront installés.
En outre, le projet sera connecté au réseau de chaleur local du site Blue Gate. Cela permettra à la prison d'utiliser la chaleur résiduelle d'autres utilisateurs. Grâce à ces efforts durables, le consortium s'engage à obtenir un score BREEAM (Building Research Establishment Environmental Assessment Method) de "Excellent" pour cette prison.